Mercredi soir, le Meurice s’est transformé en jardin des sens. Entre effluves capiteuses, robes qui chuchotent et verres de champagne qui s’entrechoquent, le tout-Paris parfumé célébrait la naissance d’un secret, celui de Forbidden Whisper.
Mercredi soir, 19h. Sous les dorures du Meurice, l’air sentait la vanille, la poudre et la promesse. On ne lançait pas seulement un parfum, on dévoilait un secret, et la galerie vibrait d’attente : au centre, un plateau de gourmandises sucrés, des fleurs exotiques disposées à la Giacometti, touches graphiques dans le décor.
Vitaa s’est glissée entre les lustres et les flashs, sourire discret, ensemble graphique, qui buvait la lumière. Plus tard dans la soirée, Adriana Karembeu, silhouette sculptée de noir, a traversé le salon Pompadour comme on entre dans une légende. Autour, un essaim d’influenceurs capturait chaque étincelle, stories à la seconde, filtres rosés, bulles de champagne en guise de ponctuation.
Mais au cœur de cette agitation maîtrisée, le vrai événement portait un nom : Forbidden Whisper, le nouveau parfum signé HFC Paris, Haute Fragrance Company pour les initiés. La nouvelle création de la maison portée l’illustratrice Megan Hess, celle qui grimpe depuis quelques saisons (et dont le nom est déjà murmuré dans les coulisses des revues arts & cultures). Son trait fin, précis, presque nerveux donne forme à cette nouvelle fragrance, capte le parfum dans l’air, le rend lisible comme une typographie luxueuse.



Dessine-moi un parfum
Fondée à Paris en 2017, HFC Paris s’est inventé une vocation singulière : marier le trait et l’essence, la main du dessinateur et le souffle du parfumeur. Chaque fragrance est pensée comme une œuvre double : un parfum et une illustration. L’un parle à la peau, l’autre à l’œil. Ensemble, ils racontent des émotions, des rêves, des silhouettes.
Le collectif créatif HFC travaille avec un ensemble international, parfumeurs de renom, illustrateurs, designers pour bâtir non seulement des senteurs mais des ambiances, des identités. Parmi eux : Vincent Ricord, Benoît Bergia, Raphael Haury pour les compositions olfactives ; et pour le visuel, des noms comme Megan Hess, Arturo Elena, Kim Xu, Katie Rodgers.
Le résultat : des flacons qui ressemblent à des affiches de cinéma et des senteurs qui s’écrivent comme des poèmes visuels. Chez HFC, le parfum ne se vend pas, il se raconte.
Les influenceurs ont bon nez
Conçu par Élise Pierre, jeune “nez” de CPL Aromas France, Forbidden Whisper est un équilibre sensuel entre innocence et tentation. La nouvelle création olfactive de HFC, se joue des contraires : à la fois fragile et intense, éphémère et persistante. La mandarine acidulée éclate comme un rire, le gingembre s’avance piquant, presque sauvage, la rose bulgare envahit le cœur, tandis que la vanille chaude enveloppe tout, comme un dernier souffle au creux de la peau. Ce parfum est un secret que l’on porte, un murmure qu’on adresse à l’aube lorsque le monde dort encore.
“C’est un parfum qui ne cherche pas à plaire, mais à troubler”, glissait Élise Pierre, ce soir-là, un verre de champagne à la main. Et dans ce murmure interdit, chacun semblait se reconnaître un peu.
Vitaa, quelques minutes après son entrée, s’est penchée vers Élise Pierre, la nez derrière la formule. Elles échangent un sourire grave, presque complice. Les influenceurs capturent l’instant, le parfum, aussi se laisse photographier.
Megan Hess : du Manhattan de “Sex and the City” aux salons du Meurice
L’autre vedette de la soirée s’appelait Megan Hess. Illustratrice australienne, connue pour son trait élégant et son Montblanc fétiche, surnommé “Monty”, elle a propulsé son art sur la scène mondiale en 2008 en illustrant le best-seller Sex and the City de Candace Bushnell. Depuis, son crayon s’est promené sur les campagnes de Givenchy, Tiffany & Co., Valentino, Louis Vuitton, et jusque sur les pages de Harper’s Bazaar. Michelle Obama elle-même lui a confié les illustrations de son autobiographie.
Dans la salle, les conversations flottaient entre deux rives : celles de la création et du plaisir. Les flacons s’alignaient comme des talismans. Les notes de musique se mêlaient aux notes de tête. On parlait de mandarine et de sensualité, d’amour et de design. Et dans la lumière dorée du Meurice, Forbidden Whisper laissait déjà son empreinte : un murmure persistant, chaud et élégant, comme une confidence glissée à l’oreille du soir.
Les invités, eux, semblaient flotter entre deux airs : celui du gingembre épicé et celui du champagne. Quelques-uns repartaient avec un flacon, d’autres avec des promesses de collabs ou de dîners à suivre. La soirée, suspendue quelque part entre Grasse et Instagram, se referma sur un dernier toast.
Et dans le sillage de cette soirée, la marque HFC Paris réaffirme son credo : créer des voix olfactives qui ne collent pas aux modes, mais aux êtres. Dessiner la vie, sentir son dessin.
Plus d’infos :
A noter que le catalogue HFC ne se limite pas à quelques flacons. La maison propose plus de vingt empreintes parfumées, chacune pensée comme un moment, une fantaisie, une atmosphère différente. Collections diverses (Original, Black, Magic, Asian, Oud, Musk, etc.), produits pour le corps, pour la maison (bougies, diffuseurs), travel sets, tout un déploiement qui fait du parfum un mode de vie.