Julie Paernet. Docteure en Pharmacie & Trichologue Certifiée. Co-fondatrice du Laboratoire DermoPilaire MakeMyMask. CEO et directrice scientifique et marketing. © MakeMyMask

La renaissance “bio-tech” avec le Dr Julie Pernet

Par
rapporteuses
Rédaction Rapporteuses
Observatrices curieuses et infatigables, Rapporteuses racontent le monde qui les entoure avec un regard à la fois précis et espiègle. Du glamour des soirées parisiennes aux...
- Rédaction Rapporteuses
26 Min. de lecture

Docteur en pharmacie et pionnière de la “trichologie personnalisée”, Julie Pernet cofonde le Laboratoire DermoPilaire MakeMyMask, une marque qui promet de réconcilier science, peau, chevelure et nature. Elle propose des diagnostics en ligne, des sérums “sur mesure” et des protocoles clés en main. Comment allier exigence médicale, stratégie d’entreprise et ambitions disruptives dans un monde saturé de cosmétiques capillaires ?

Chez MakeMyMask, on ne parle pas de « cheveux cassants » mais de microbiome, d’hormones et de pH cutané. Julie Pernet, Docteure en Pharmacie passée par la galère post-partum et les bancs de la trichologie, soigne les têtes avant les longueurs.

Dans son labo, le shampoing devient molécule, le cuir chevelu un territoire à rééduquer. Loin du greenwashing et des sirènes marketing, elle a créé une marque “bio-tech”, made in France, à 98 % naturelle et 100 % pharmaceutique.

Entre deux études cliniques et une rupture de stock, elle revendique une autre idée de la beauté : celle qui commence sous le cheveu. Entretien.

Rapporteuses : Vous avez un pied dans la santé l’autre dans l’entrepreneuriat : comment est née l’idée de Make My Mask ?

Dr Julie Pernet : L’idée de MakeMyMask est née d’un constat personnel et professionnel. En tant que Docteure en Pharmacie, j’ai longtemps observé qu’en pharmacie, il existait très peu de solutions naturelles, efficaces et réellement ciblées pour traiter les problématiques du cuir chevelu. Moi-même confrontée à une chute de cheveux post-partum, j’ai pris conscience du manque d’alternatives saines et performantes.

C’est ce qui m’a poussée à me former plus en profondeur en trichologie, la science du cuir chevelu et du cheveu, afin de comprendre les causes profondes des déséquilibres capillaires et d’apporter des solutions globales, à la fois scientifiques et naturelles.

En 2021, j’ai développé MakeMyMask, la première gamme de soins dermocapillaires à base de plantes thérapeutiques hautement concentrées et à l’efficacité prouvée. L’objectif était clair : replacer le cuir chevelu au centre des routines capillaires et redonner confiance à toutes celles et ceux qui souffrent émotionnellement et physiquement de leurs cheveux.

Aujourd’hui, au-delà des produits, MakeMyMask c’est aussi une approche éducative : j’ai créé mes propres formations trichologiques pour transmettre ces connaissances et aider les professionnels à mieux accompagner leurs patients et clients.

Rapporteuses : Quel problème précis cherchiez-vous à résoudre que les grandes marques laissaient de côté ?

Dr.J.P. : Les grandes marques se concentrent essentiellement sur l’aspect esthétique des cheveux, brillance, douceur, volume, mais très rarement sur la santé du cuir chevelu, pourtant à l’origine de la plupart des déséquilibres capillaires.

En pharmacie, j’ai souvent constaté un vide entre les soins cosmétiques trop superficiels et les traitements dermatologiques parfois irritants. C’est ce manque qui a donné naissance à MakeMyMask.

Spécialiste du cuir chevelu, le Laboratoire DermoPilaire MakeMyMask cible le microbiome, véritable chef d’orchestre de l’équilibre capillaire, à travers des traitements naturels, efficaces et cliniquement validés. Nos formules reposent sur des actifs biotechnologiques et dermatologiques de pointe, intégrés dans des bases saines et respectueuses du cuir chevelu.

Cette approche nous a conduits à développer notre première innovation brevetée : le Sérum Anti-Chute MakeMyMask, une alternative naturelle au Minoxidil, à 98 % d’origine naturelle, testée ex vivo, et dont l’efficacité sur les marqueurs de croissance (Ki67, β-caténine, IGF-1) rivalise avec celle du traitement de référence, mais sans effet rebond, sans irritation, et avec une tolérance optimale.

Rapporteuses : Votre concept repose sur le diagnostic personnalisé du cuir chevelu (alopécie, pellicules, psoriasis…). Pouvez-vous expliquer les fondements scientifiques de vos protocoles ?

Dr.J.P. : J’ai imaginé ce diagnostic comme une véritable consultation trichologique. Chaque question a été pensée pour identifier la cause précise du déséquilibre, par exemple distinguer une alopécie hormonale d’une chute réactionnelle, afin de recommander un protocole ciblé et non générique.

Le succès d’un protocole repose avant tout sur la prise de conscience de la cause. C’est pourquoi je ne me contente pas de proposer un soin : j’explique aussi les facteurs internes et externes qui influencent directement la santé capillaire, microbiome, alimentation, stress, tabac, alcool, sport…

Notre approche est globale, avec des solutions in & out : des soins externes pour rééquilibrer le cuir chevelu et des compléments alimentaires ciblés, même pour les pellicules ou les excès de sébum, car tout déséquilibre capillaire a également une cause interne.

Chaque protocole MakeMyMask agit donc en synergie, en respectant le microbiome du cuir chevelu et en soutenant les mécanismes biologiques de régénération pour des résultats durables.

L’objectif est de démontrer qu’il est possible d’obtenir une réelle efficacité clinique avec des solutions plus clean, en s’appuyant sur une compréhension fine du cuir chevelu et des mécanismes biologiques qui le régissent. Nos protocoles intègrent les dernières découvertes scientifiques et les actifs les plus avancés du domaine, mais toujours dans des formules saines, respectueuses du microbiome et sensorielles, pour allier rigueur scientifique et plaisir d’utilisation.

Rapporteuses : Quels sont les verrous techniques ou scientifiques que vous avez dû franchir ?

Dr.J.P. : Le principal défi a été de trouver notre place entre le médicament et le cosmétique.
Dans l’univers du capillaire, les références restent souvent les traitements prescrits par les dermatologues, à l’efficacité reconnue mais parfois mal tolérés.
Nous avons donc choisi de nous positionner en relais de ces traitements, avec une approche différente : concilier naturalité, performance et tolérance, trois exigences rarement compatibles dans la formulation capillaire.

Nous voulions prouver qu’il est possible de développer des soins cliniquement efficaces, comparables à ceux des grands laboratoires, mais dans des bases naturelles, non irritantes et respectueuses du microbiome du cuir chevelu.
Cela a nécessité un véritable travail de recherche sur la stabilité des actifs biotechnologiques, leur pénétration jusqu’au bulbe sans recourir à des excipients agressifs, et la synergie entre efficacité et sensorialité.

Nous avons également dû adapter le pH et la structure des formules pour préserver la barrière cutanée tout en assurant une diffusion optimale des actifs.
En somme, le vrai verrou scientifique a été de transposer la rigueur pharmaceutique et les standards cliniques à un univers cosmétique clean, avec la même exigence de résultats, mais dans une approche plus respectueuse du cuir chevelu et de l’environnement.

Rapporteuses : Beaucoup de marques parlent aujourd’hui de “naturel”, “clean beauty”, “respect du microbiome”. Comment faites-vous la part des choses entre éthique, efficacité, contraintes industrielles, coûts ?

Dr.J.P. : Chez MakeMyMask, nous avons toujours refusé de faire des compromis entre éthique et efficacité.
Être “clean” ne consiste pas simplement à retirer certains ingrédients : c’est une démarche scientifique et responsable, qui demande de repenser la formulation dans son ensemble.

Nos produits sont développés avec une exigence pharmaceutique : chaque actif est choisi pour son mécanisme d’action démontré et sa biocompatibilité avec le cuir chevelu.
Nous intégrons les dernières avancées biotechnologiques et dermatologiques, validées par des études ex vivo et cliniques, mais toujoursdans des bases saines, non irritantes et à pH physiologique, afin de préserver le microbiome.

C’est un équilibre complexe entre innovation, tolérance et contraintes industrielles, car formuler propre coûte souvent plus cher.
Mais notre conviction, c’est que la vraie performance ne s’oppose pas à la naturalité : elle repose sur une compréhension fine de la biologie du cuir chevelu et une rigueur scientifique à chaque étape de développement.

Rapporteuses : Où placez-vous la ligne rouge ?

Dr.J.P. : Notre ligne rouge, c’est de ne jamais sacrifier la santé du cuir chevelu ni l’intégrité scientifique de nos formules au profit du marketing.
Chez MakeMyMask, rien n’est formulé pour “suivre une tendance” : chaque ingrédient, chaque promesse doit être justifiée biologiquement, validée scientifiquement et tolérée dermatologiquement.

Nous refusons tout compromis sur la sécurité, la transparence et la tolérance cutanée.
Pas d’actifs à effet immédiat mais irritants, pas de textures artificielles qui perturbent le microbiome, pas de discours qui simplifient la complexité du cheveu.

Notre mission est d’apporter des solutions durables et sincères, fondées sur la science et le respect du vivant, car l’efficacité ne doit jamais se faire au détriment de la santé du cuir chevelu.

Rapporteuses : Vous opérez via site, protocoles, abonnements un modèle direct au consommateur. Quels sont vos marges, vos coûts cachés ?

Dr.J.P. : Aujourd’hui, notre site e-commerce représente encore environ 80 % de nos ventes, mais la part du retail est en forte croissance depuis l’arrivée d’un directeur commercial dans l’équipe.
Nos produits sont désormais distribués dans des pharmacies, cliniques de greffe ou esthétiques, grands magasins et coiffeurs experts type head spa, la demande est très forte et notre priorité est de suivre la cadence de production.

Côté coûts, nous misons avant tout sur la qualité des matières premières : c’est notre plus gros poste, et c’est un choix assumé.
Nos formules sont 100 % fabriquées en France, avec des actifs hautement concentrés, biotechnologiques et cliniquement testés.
Le reste de nos investissements est consacré au marketing et à la notoriété, pour faire connaître nos innovations et diffuser notre approche scientifique du cuir chevelu au plus grand nombre.

Rapporteuses : Quels défis réglementaires, logistiques ou de confiance rencontrez-vous dans le secteur de la santé/dermatologie par internet ?

Dr.J.P. : Sur le plan réglementaire, la cosmétique reste un secteur très encadré, et les exigences varient selon les pays : les mentions autorisées sur les packagings, les allégations ou même certains ingrédients peuvent différer, ce qui freine parfois nos projets d’exportation.

Sur le plan logistique, la disponibilité des matières premières est un vrai enjeu, surtout quand on mise sur des actifs naturels et biotechnologiques de haute qualité.
Nous produisons tout en France, ce qui garantit la traçabilité, mais cela implique aussi des délais et des coûts importants.

Enfin, il existe encore une réticence à acheter des produits de santé capillaire en ligne, d’où notre volonté d’accélérer le développement retail : pharmacies, cliniques et head spas.
Et comme beaucoup de jeunes laboratoires en forte croissance, le plusgrand défi reste la trésorerie, notamment pour anticiper la production, nous venons d’ailleurs de subir un mois de rupture sur notre DHT Blocker, victime de son succès seulement deux mois après son lancement.

Rapporteuses : Les consommateurs sont de plus en plus exigeants : comment garantissez-vous la sécurité, l’efficacité de vos produits ?

Dr.J.P. : Nous appliquons les mêmes standards que les grands laboratoires pharmaceutiques : chaque formule est testée cliniquement et dermatologiquement, avec une traçabilité totale et une production 100 % française.
Le fait que je sois Docteure en Pharmacie renforce naturellement la confiance : nos produits sont développés avec une rigueur scientifique, dans le respect du microbiome du cuir chevelu, pour garantir sécurité, tolérance et efficacité prouvée.

Rapporteuses : Avez-vous recours à des études cliniques, des tests indépendants ?

Dr.J.P. : Oui, absolument, c’est même la base de notre démarche.
Chaque innovation MakeMyMask fait l’objet d’études cliniques et ex vivo indépendantes, réalisées selon les standards des grands laboratoires.
C’est ce qui nous permet d’apporter des preuves scientifiques concrètes d’efficacité et de tolérance, et de garantir que nos formules ne reposent jamais sur du marketing, mais sur des résultats mesurables.

Rapporteuses : Croissance, financement, rêve ou cauchemar ?

Dr.J.P. : Un peu des deux ! La croissance est évidemment une immense fierté, mais elle s’accompagne de vrais défis, notamment en matière de trésorerie.
Nous devons sans cesse anticiper les productions, gérer les ruptures liées au succès de certains produits, tout en restant exigeants sur la qualité et le made in France.

La rentabilité guide chacune de nos décisions : c’est ce qui nous permet de croître sainement, sans perdre notre indépendance ni nos valeurs.
Aujourd’hui, nous sommes une marque rentable, en pleine expansion, le plus grand défi reste simplement de suivre le rythme de notre succès.

Rapporteuses : Pour scaler une marque médicale de niche, on parle souvent de levées de fonds, de partenariats pharmaceutiques, ou d’alliances industrielles. Quel a été votre parcours de financement jusqu’à présent ?

Dr.J.P. : Nous avons commencé avec une bourse French Tech de 20 000 € en 2021, au moment du lancement, pour soutenir notre innovation sur le diagnostic capillaire personnalisé.
Puis, nous avons réalisé une levée de fonds d’1 million d’euros auprès d’investisseurs privés et business angels, complétée par plusieurs prêts bancaires.

Aujourd’hui, MakeMyMask est totalement autofinancée : notre croissance rentable nous permet de continuer à innover et à investir, sans dépendre d’un financement externe.
C’est une vraie fierté, cela prouve qu’un modèle scientifique, clean et made in France peut être à la fois éthique et économiquement viable.

Rapporteuses : Et quelles sont vos prochaines étapes ?

Dr.J.P. : Nous avons effectivement été approchés par plusieurs fonds d’investissement, mais nous n’avons pas encore pris de décision.
Je pense que nous avons aujourd’hui la capacité d’évoluer seuls, la vraie question est simplement à quelle vitesse nous voulons aller.

Dans tous les cas, notre croissance, notre rentabilité et notre capacité d’innovation restent les trois moteurs de notre développement.
Nous avançons avec une vision claire : faire de MakeMyMask la référence scientifique et naturelle du soin du cuir chevelu, en France et à l’international.

Rapporteuses : Dans le paysage français et international, face à des multinationales ou des “startups clean capillaire”, comment vous positionnez-vous ?

Dr.J.P. : Nous avons une position très claire : MakeMyMask n’est pas une marque de “clean beauty”, c’est un laboratoire dermopilaire.
Notre approche est avant tout scientifique et médicale, fondée sur la compréhension du cuir chevelu, du microbiome et des mécanismes biologiques de la chute ou des déséquilibres capillaires.

Face aux multinationales, nous nous distinguons par notre agilité et notre expertise pointue, et face aux startups “green”, par notre rigueur clinique et nos preuves d’efficacité.
Nous ne faisons pas du “naturel” pour faire du marketing : nos formules sont 98 % naturelles, testées cliniquement, et développées selon les standards des grands laboratoires pharmaceutiques, mais avec une vision plus holistique et respectueuse du vivant.

En résumé, MakeMyMask se positionne à la croisée de deux mondes : la science dermatologique, avec ses exigences de résultats, et la cosmétique naturelle, avec sa sensorialité et son respect du cuir chevelu.

C’est ce positionnement unique qui fait aujourd’hui notre force, en France comme à l’international.

Rapporteuses : Quelle est votre “avantage compétitif” durable ?

Dr.J.P. : MakeMyMask a été fondé par une Docteure en Pharmacie, et c’est précisément ce qui fait toute la différence. Notre crédibilité repose sur une expertise scientifique réelle, une compréhension clinique du cuir chevelu et une approche rigoureuse mais accessible.

Cette légitimité médicale crée un lien de confiance fort avec nos consommateurs : ils savent que chaque formule est développée avec une exigence de sécurité, d’efficacité et de transparence, bien au-delà du marketing. C’est ce positionnement, à la croisée de la science, de la naturalité et de la pédagogie, qui constitue notre avantage compétitif durable.

Rapporteuses : Pouvez-vous nous raconter un moment où Make My Mask a échoué, ou presque ?

Dr.J.P. : Comme toute jeune marque innovante, nous avons beaucoup évolué en cinq ans. Nous avons appris, ajusté, reformulé, certains de nos produits en sont déjà à leur version 4, et ce n’est pas fini. C’est même un peu notre ADN : lancer, écouter, améliorer en continu.

Au début, nous voulions tout faire. Nous avions lancé des produits pour les longueurs, parce que la demande était là, mais ce n’était pas vraiment notre ADN. Nous avons compris qu’une marque doit avoir une ligne claire, et aujourd’hui nos clients savent exactement pour qui et pourquoi nos produits existent : le cuir chevelu.

Mais si je dois être totalement transparente, notre plus grand “échec” est en cours. Nos gommages aux boues, à base de poudres de plantes, ont rencontré un succès commercial, mais aussi des défis techniques : la stabilité et la scalabilité sont extrêmement complexes avec des poudres naturelles.

Nous travaillons donc à une évolution majeure de ces formules vers des gommages plus techniques, plus stables et toujours aussi naturels, qui verront le jour l’année prochaine. Cet épisode reflète bien notre philosophie : chaque difficulté est une opportunité d’innover.

Rapporteuses : Une erreur ou une leçon crue, qui vous a forcée à revoir votre approche ?

Dr.J.P. : La plus grande leçon, c’est d’avoir voulu répondre à toutes les attentes au lieu de rester concentrée sur notre cœur d’expertise : le cuir chevelu. Au début, nous avons lancé des produits pour les longueurs, parce que les clientes le demandaient, mais cela a brouillé notre message. Nous avons compris qu’une marque doit être lisible et cohérente, surtout dans un univers aussi saturé que la beauté.

Aujourd’hui, tout est recentré : le cuir chevelu, la science, le microbiome. C’est cette clarté qui a transformé MakeMyMask et qui guide chacune de nos décisions désormais.

Rapporteuses : Crise environnementale, santé publique, transparence sur les ingrédients… Comment intégrez-vous ces dimensions dans votre chaîne (approvisionnement, emballage, déchets, partenariats) ?

Dr.J.P. : Ces sujets font partie de notre réflexion depuis le premier jour. En tant que Docteure en Pharmacie, j’ai toujours considéré qu’une formule responsable commence par la qualité et la sécurité de ses ingrédients : tous nos actifs sont traçables, sourcés en Europe, et nos soins sont 100 % fabriqués en France.

Nous travaillons avec des laboratoires partenaires engagés sur la réduction des déchets et des consommations d’eau, et nos packagings évoluent vers des matériaux recyclés et recyclables, tout en conservant leur compatibilité pharmaceutique. Chaque innovation est pensée pour minimiser son impact environnemental, sans jamais compromettre l’efficacité clinique ni la tolérance cutanée.

Pour nous, la durabilité n’est pas un argument marketing, mais une responsabilité scientifique et humaine : prendre soin du cuir chevelu ne doit jamais se faire au détriment de la santé ou de la planète.

Rapporteuses : Quel impact souhaitez-vous laisser au-delà du simple business ?

Dr.J.P. : Au-delà du développement de produits, mon ambition est avant tout éducative : réhabiliter le cuir chevelu dans les routines de soin et changer la manière dont on en parle. Beaucoup de personnes souffrent de problèmes capillaires sans comprendre leur origine, souvent émotionnelle, hormonale ou liée au microbiome.

Je veux contribuer à dédramatiser ces sujets, à rendre la connaissance accessible, et à former, que ce soit les consommateurs ou les professionnels, à mieux comprendre ce qu’il se passe “sous les cheveux”.
Si MakeMyMask peut aider à créer une culture de la santé du cuir chevelu, alors l’impact dépasse largement le business : c’est une mission de sensibilisation et de transmission scientifique.

Rapporteuses : Dans dix ans, comment imaginez-vous Make My Mask, ou vous-même, dans l’écosystème de la santé capillaire ?

Dr.J.P. : Je pense que dans dix ans, l’écosystème de la santé capillaire aura totalement évolué.
On verra émerger en France, comme c’est déjà le cas aux États-Unis, au Royaume-Uni ou au Canada, de nouveaux métiers de trichologues certifiés, capables de proposer des traitements semi-esthétiques non chirurgicaux directement en cabinet. Des experts situés entre le coiffeur et la clinique capillaire, qui accompagneront de manière globale les personnes en souffrance capillaire.

Et je suis convaincue que c’est MakeMyMask qui va enclencher ce changement. Notre ambition est de structurer cette nouvelle approche, de former et d’équiper ces futurs professionnels, et de devenir le laboratoire de référence du cuir chevelu, celui qui aura fait évoluer durablement la manière dont on prend soin du cheveu et de sa santé.

Rapporteuses : Possibilité de clinique physique, de diagnostic embarqué (IA, objets connectés) ?

Dr.J.P. : Totalement c’est déjà ce que nous développons.
Nos trichoscopes sont aujourd’hui équipés d’intelligence artificielle, capables d’analyser l’état du cuir chevelu et d’aider à affiner le diagnostic.
Et ce n’est qu’un début : demain, cette technologie ira encore plus loin, avec une analyse du microbiome cutané pour proposer des protocoles ultra-personnalisés et prédictifs.

Et pourquoi pas, un jour, des Cliniques MakeMyMask ? Des lieux dédiés à la santé du cuir chevelu, où la technologie, la science et l’expertise trichologique se rencontreraient pour offrir une prise en charge complète, naturelle et médicale à la fois. C’est une vision à long terme, mais elle est déjà en marche.

Rapporteuses : Et en France, quel rôle pour la régulation dans ce secteur émergent ?

Dr.J.P. : La régulation aura un rôle clé dans la structuration du secteur.
Aujourd’hui, il existe encore un vide réglementaire autour de la trichologie : ni totalement médical, ni purement cosmétique. Pourtant, les problématiques capillaires touchent à la fois la santé, le bien-être et l’esthétique.

Je pense que la France doit reconnaître et encadrer ce nouveau métier de trichologue, comme cela se fait déjà au Royaume-Uni, au Canada ou aux États-Unis. Cela permettrait d’assurer un cadre clair, une meilleure formation, et une sécurité pour les patients.

Chez MakeMyMask, nous militons pour cette évolution. Nous souhaitons participer activement à faire reconnaître la trichologie comme une discipline à part entière, à la croisée de la pharmacie, de la dermatologie et de la cosmétique, afin de garantir des soins fiables, fondés sur la science et encadrés éthiquement.

Plus d’infos :

MakeMyMask

Instagram

Julie Pernet

Instagram

Partager cet article
Rédaction Rapporteuses
Suivre :
Observatrices curieuses et infatigables, Rapporteuses racontent le monde qui les entoure avec un regard à la fois précis et espiègle. Du glamour des soirées parisiennes aux coulisses des affaires, de la culture aux nouvelles tendances, elles parcourent la ville et le monde pour capter les histoires, les personnages et les mouvements qui font l’actualité. Toujours sur le terrain, elles mêlent rigueur journalistique et sens du récit, pour offrir aux lecteurs des portraits, enquêtes et chroniques à la fois informatifs et captivants.
Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *