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Les femmes afghanes privées de tous leurs droits n’ont plus d’avenir

Lise-Marie Ranner-Luxin
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Lise-Marie Ranner-Luxin
Directrice de la rédaction
Rédactrice en chef et fondatrice de Rapporteuses, Lise-Marie Ranner-Luxin allie vision éditoriale et plume affûtée. Passionnée par les histoires humaines, les tendances culturelles et l’actualité qui...
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Les femmes sont la cible prioritaire des talibans. Après avoir acquis durement des droits, elles ont vu en quelques heures les nouveaux maîtres du pays réduire à néant les progrès effectués. Certaines n’ont plus le choix. Résister ou mourir ?

Les femmes et filles d’Afghanistan connaissent instabilité, restriction de leur liberté, violences domestiques et assassinats. Au fil des années leurs conditions de vie se sont dégradées. Elles redoutent de ne plus travailler ni étudier et d’être forcées au mariage, voire craindre pour leur voie. Après avoir annoncé qu’elles devront porter un niqab à l’université, et les avoir exclues du nouveau gouvernement, les talibans ont affirmé qu’elles ne seraient pas autorisées à faire du sport. Le gouvernement justifie cette décision en expliquant que le code vestimentaire du sport expose le corps des femmes. 

Le sport n’est pas nécessaire 

C’est la déclaration hallucinante qu’a prononcé Ahmadullah Wasiq, un responsable de la commission culturelle talibane au média australien SBS News  qui l’interrogeait sur la question avant la tenue d’un match de cricket entre l’Australie et l’Afghanistan en novembre. « Je ne pense pas que les femmes seront autorisées à jouer au cricket, car il n’est pas nécessaire que les femmes jouent au cricket », a-t-il déclaré. « Elles pourraient être confrontées à une situation où leur visage et leur corps ne seront pas couverts. L’islam ne permet pas aux femmes d’être vues comme ça. C’est l’ère des médias, et il y aura des photos et des vidéos, puis les gens les regarderont. L’islam et l’émirat islamique n’autorisent pas les femmes à jouer au cricket ou à pratiquer le genre de sport où elles sont exposées », a poursuivi ce membre du nouveau gouvernement afghan.

Résister…ou mourir !

Le retour au pouvoir des talibans place les femmes dans une impasse. La résistance et mourir, ou obéir pour survivre. La seule solution est de tout quitter pour assurer leur avenir et celui de leurs enfants. Les talibans finiront par nier les droits des femmes, les empêcheront de s’exprimer ou même d’avoir accès à la santé. Elles devront se taire pour survivre. Les mères devront préparer leurs filles à vivre sous la contrainte tout en leur expliquant que leur genre est la seule raison de cette dictature impitoyable. 

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Rédactrice en chef et fondatrice de Rapporteuses, Lise-Marie Ranner-Luxin allie vision éditoriale et plume affûtée. Passionnée par les histoires humaines, les tendances culturelles et l’actualité qui fait débat, elle supervise la ligne éditoriale et guide l’équipe avec exigence et créativité. Journaliste expérimentée, elle sait capter les détails qui font vivre un récit et mettre en lumière des voix parfois oubliées, tout en cultivant un regard critique et engagé sur le monde qui l’entoure.
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