Du 21 décembre au 18 janvier 2026, le Maroc vivra au rythme des stades, des klaxons et des retransmissions géantes. Marrakech ne dormira plus. Heureusement, à dix minutes du tumulte, Casa Memoria garde la tête froide et le cœur ocre.
Quand la fièvre du ballon envahira le royaume, il faut savoir où respirer. Sur la route d’Amizmiz, Casa Memoria offre le contrechamp parfait à la ferveur des gradins : six suites, trois hectares, une piscine où le bruit du monde s’évapore dans l’air chaud, pas un bruit.
Signée par un couple d’esthètes



Ici, le luxe se vit pieds nus, entre oliviers centenaires et silences bien élevés. Une parenthèse pour ceux qui préfèrent le souffle à la frime, et la lumière au flash. Ni palace ni riad pour touristes : Casa Memoria est un poème d’ocre et de tadelakt signé par un couple d’esthètes. Là-bas, chaque détail respire, chaque lumière murmure, et le temps, enfin, prend son temps.
Mehdi Bennani Smires, ex-banquier d’affaires chez Lagardère, et Meriem Midra, designer et fondatrice des chapeaux Handart Marrakech, ont imaginé un lieu à leur image : précis, poétique, un brin mystique, un refuge à contre-courant du bling des Palmeraies. Lui, l’esprit analytique ; elle, la main artiste. Ensemble, ils ont imaginé un lieu qui respire le calme et le tadelakt.
Pas de vuvuzela ni d’écran géant, juste le murmure des oliviers et le glissement d’un peignoir sur le tadelakt. Les fans de foot pourront débriefer un match au bord de l’eau, coupe de champagne à la main, pendant que le majordome veille à ce que tout reste simple et sublime.
Ici, le luxe n’est pas une posture, c’est une respiration. Quinze ans à rêver le projet, à attendre que la terre se libère, à peaufiner chaque détail. Quinze ans de patience, de dessins, de rêves murmurés avant que la villa ne se libère enfin. Résultat : six suites, six mondes intérieurs, six façons de se déconnecter du vacarme ambiant. Depuis, ils y distillent leur vision d’un luxe « d’auteur », sensoriel, silencieux, presque méditatif.



À l’intérieur, pas de dorures criardes ni de marbre exhibitionniste : du zellige qui capte la lumière, des plafonds sculptés, des cheminées monumentales et la caresse mate des murs. On y dort comme dans un cocon, entre étoffes brodées, hammams privés et terrasses confidentielles. Un hôtel ? Pas vraiment. Plutôt une maison d’artistes où le silence a de l’épaisseur et la lumière, un parfum.
Meriem Midra, designer et maîtresse des lieux, soigne les détails, orchestre les ambiances comme on monte une scène : lumière tamisée, tables éphémères, vaisselle choisie, dîners suspendus au bord de l’eau. Ses réceptions, dit-on, sont des tableaux vivants, un peu comme si Bill Willis avait invité David Lynch à prendre le thé dans un jardin d’oliviers.
L’adresse se privatise à la demande pour un after discret entre amis, un shooting au lever du soleil, ou un silence organisé après un 3-0 euphorique. Familles, conseils d’administration ou amoureux du beau y trouvent refuge. Mariages sur mesure, défilés confidentiels, cocktails arty : tout s’y imagine, rien n’y s’impose. Le majordome veille, discret comme un murmure.



Et pendant que la ville rouge s’étourdit, le duo rêve déjà plus grand : un hôtel de 70 chambres pour 2026, toujours à Marrakech, toujours avec cette obsession du détail. Pas un empire du luxe, un art de l’hospitalité à taille d’âme.
À Casa Memoria, on célèbre la CAN autrement : sans cris, sans foule, sans filtres. Un luxe à l’état pur, fait de silence, d’ombre et de souffle. C’est l’envers du décor, un art de vivre à fleur de peau, le genre d’adresse qui ne se poste pas : elle se vit, lentement.
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