Forget Steve Austin et ses trois milliards bioniques. Voici Elon Musk, l’homme au « trillion » : treize zéros alignés, un paquet de billets qui dépasse le PIB de la Suisse et fait passer Wall Street pour une petite caisse d’épargne.
Tesla vient de dégainer une offre hallucinée pour son patron nous rapporte l’agence Reuters le 5 septembre : une rémunération de 1 000 milliards de dollars étalée sur dix ans, à condition qu’il transforme ses rêves de SF en cash-flow, un million de taxis sans chauffeur, 20 millions de voitures vendues, une armée de robots humanoïdes, et surtout une boîte valorisée 8 500 milliards.
Le conseil d’administration justifie la folie par un mantra simple : « retenir Elon ». Retenir Musk, comme on attache un ballon d’hélium qui s’envole. Déjà, deux fois depuis 2010, la firme avait tenté le coup du plan pharaonique. L’un d’eux, 56 milliards de dollars quand même, s’est fait retoquer par une juge du Delaware, trop indécent même pour l’Amérique corporate.
Mais cette fois, les compteurs explosent. Si le deal passe, Musk déjà l’homme le plus riche du monde, entrerait dans une nouvelle dimension : celle de l’homme qui pèse plus lourd que des pays entiers. En Bourse, Tesla frôle déjà les 1 000 milliards de capitalisation. En coulisse, l’action grimpe rien qu’à l’idée.
Dans la lettre aux actionnaires, les gardiennes du temple, Robyn Denholm et Kathleen Wilson-Thompson, répètent le credo : sans Elon, pas de Tesla galactique, pas de transition IA. Le reste, c’est de la paperasse. Lui, c’est le moteur.
Et pendant que les actionnaires applaudissent, les robots de Musk, eux, attendent toujours d’apprendre à marcher.
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