Pour la 3ème année, les Galeries Lafayette Paris Haussmann accueillent l'événement Superwoman Paris le 13 septembre 2025. © Ayana

Superwoman Paris : pas besoin de poser pour imposer

Lise-Marie Ranner-Luxin
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Lise-Marie Ranner-Luxin
Directrice de la rédaction
Fondatrice du site, Lise-Marie aime la culture et sa ville Paris. Elle a travaillé dans la presse magazine féminine et informatique ainsi que dans la mode....
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Paris, 13 septembre 2025, dans le temple de la consommation, rayon sacs à main et escalators chromés, débarque un drôle d’ovni : Superwoman Paris. L’événement made in Abidjan, signé par le média Ayana, vient secouer les Galeries Lafayette Haussmann. Exit les vitrines Louis Vuitton, place aux héroïnes de l’ombre. Une édition 2025 qui déroule son tapis rouge les 13 et 14 septembre, rouge comme la passion, discret comme un murmure.

Entre les étages étincelants des Galeries Lafayette, les cabas de touristes et les parfums en vitrine, un autre parfum flotte : celui de la rébellion tranquille. Le thème ? “L’influence dans l’ombre.” Dans ce monde où le moindre stagiaire en open space se proclame “visionnaire” sur LinkedIn, ça fait du bien. Amie Kouamé, fondatrice d’Ayana, balance : “On parle souvent des femmes qu’on voit. Trop rarement de celles qu’on écoute.” Comprendre : marre des influenceuses TikTok qui nous vendent des thés détox, place à celles qui changent la donne sans attendre un like.

Superwoman Paris, c’est une réponse aux mythes creux de l’influence version TikTok. Ici, pas de filtres, pas de storytelling marketé. Juste des trajectoires concrètes, des femmes qui bougent des lignes sans passer leur vie à liker. Bref, l’influence qui fait, pas celle qui pose. C’est surtout une histoire née à Abidjan. Dix ans déjà que l’événement traverse les continents, de Dakar à Kinshasa, et désormais Paris.

Quatre voix, quatre éclats

Cette année, quatre figures venues du continent africain porteront leurs récits. Ghislaine Samaké, directrice générale d’Ecobank Guinée-Bissau, stratège bancaire au leadership feutré. Dr Mafini Dosso, économiste de l’innovation, qui rêve l’Afrique branchée sur la tech et l’intelligence collective. Diba Diallo, communicante et manager artistique, militante à la triple culture qui conjugue scène et solidarité. Et Gislaine Mabiki Konaté, entrepreneure ivoirienne, reine des réseaux et de la conciergerie sur mesure.

Ce qu’elles ont ont en commun ? Déplacer les lignes sans faire de bruit. Leur arme : l’impact discret. Car Superwoman Paris, c’est le contre-pied parfait à la junk culture du like. Pas d’ego-trip, pas de storytelling “girlboss” préfabriqué façon pub Dove. Juste des femmes qui déplacent les montagnes en silence. L’influence version low profile, mais high impact. Elles ne font pas la couv’ de Forbes. Elles s’en foutent. Elles ont mieux à faire.

Deux jours, deux ambiances

Le 13 septembre, talks et ateliers aux Galeries Lafayette : pas pour une énième masterclass sur “comment réussir son pitch”, mais pour célébrer celles qui bâtissent loin des flashs. Ici, pas de ring-light, pas de start-up nation en mode bullshit bingo. Juste des femmes qui bossent, qui transforment, qui pèsent. Bref, l’influence sans paillettes. Un samedi après-midi pour apprendre que le doute n’est pas une faiblesse mais une méthode. L’occasion aussi de se frotter à des récits de femmes qui savent douter sans perdre leur valeur.

Le lendemain, 14 septembre, rendez-vous à The Meet, un after imaginé au Maasaï, loin des postures et des powerpoints. Juste des conversations franches autour d’un repas, histoire de respirer hors du cadre. Sororité sans paillettes, loin du cirque des “conférences inspirationnelles”.

En clair le message est assumé : stop les starlettes de LinkedIn, les coachs Insta et les cheffes auto-proclamées. Ici, on parle de celles qui ne “brillent” pas mais qui “bâtissent”. Celles qu’on n’invite pas sur les plateaux télé mais qui tiennent des banques, inventent des modèles économiques, mixent cultures et humanitaire, ou réinventent l’art de l’entrepreneuriat sans tambour ni trompette.

Bienvenue au doute assumé, à la parole qui gratte.

Plus d’infos :

Superwoman Paris 2025

Ayana

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Fondatrice du site, Lise-Marie aime la culture et sa ville Paris. Elle a travaillé dans la presse magazine féminine et informatique ainsi que dans la mode. Grande fan du New Yorker, Vogue et Harper’s Bazaar, c’est de ces prestigieuses revues qu’elle s’est inspirée pour créer Rapporteuses.com, des revues avant-gardistes qui ont contribué à l’émancipation des femmes, en matière de mode, de société, d’art et de littérature.
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