Fini le TPO, place au glossy sans cancer de l’ongle !
Le 1er septembre, on enterre le TPO. Pas un obscur parti politique, mais un ingrédient chimique qui faisait briller nos manucures comme des carrosseries de voitures neuves. Le diphényl triméthylbenzoyl, plus connu sous son petit blaze de TPO, disparaît des vernis semi-permanents européens. Accusé de favoriser des cocktails cutanés pas vraiment glamour (allergies, risques cancéreux et compagnie), il est prié d’aller se faire dissoudre ailleurs.
La fin d’une époque (collante)
Pendant des années, c’était le Graal des nails addicts : une pose sous lampe UV, et hop, deux semaines d’ongles nickel. Mais derrière le vernis glossy, une réalité bien plus opaque : lampes UV/LED qui balancent des rayons pas très safe, ponçage agressif et dissolvant acétone qui transformait vos ongles en feuilles de papier. L’Académie nationale de médecine avait tiré la sonnette d’alarme en 2023. Deux ans plus tard, l’Europe tranche : bye bye TPO.
“Quand j’ai vu ma dermato me conseiller de mettre de la crème solaire sur mes mains avant une manucure, j’ai compris qu’on avait franchi un cap chelou.” (Sonia, 27 ans)
“TPO-free” : le marketing à paillettes
Pas de panique : l’industrie a déjà sorti ses planches de salut. Lova, Peggy Sage, Didier Lab ou encore Ongle24 dégainent leurs gammes « TPO-free », même brillance, même tenue, mais sans le bad boy chimique. “On a dû reformuler à la hâte, sinon c’était la faillite”, confie une distributrice en off.
“Moi je m’en fiche du TPO ou pas TPO. Si ça brille et que ça tient trois semaines, je signe. La chimie, c’est pas mon problème, c’est celui des labos.” (Laëtitia, 35 ans)
Le bio fait de la résistance
Pour celles qui veulent se la jouer green, les vernis biosourcés cartonnent. Manucurist ou Nailberry proposent des gels qui tiennent dix jours sans passer par la case UV. À base de manioc, de canne à sucre ou même de pomme de terre, la manucure se transforme en potager glossy.
“Mettre de la patate sur mes ongles, c’est pas glamour, mais au moins je dors tranquille.” (Hélène, 42 ans)
Gel, mais sans lampe
Bonne nouvelle : on peut garder le côté « effet gel » sans se cramer les cuticules sous une lampe. OPI, Essie ou Bio Seaweed Gel proposent des gammes longues tenues, qui tiennent 10 à 14 jours et s’enlèvent comme des pansements peel-off. Pas besoin de lime de chantier pour les retirer.
“Avant j’avais l’impression de faire du BTP sur mes ongles pour enlever mon semi-permanent. Là, c’est finger in the nose.” (Mélanie, 24 ans)
La manucure japonaise, zen attitude
Pas de vernis, pas de lampe. Juste des couches de pâte nourrissante à la cire d’abeille, du polissage au chamois et l’ongle devient aussi brillant qu’une perle. Tenue courte (4-5 jours), mais effet soin longue durée.
“Mes ongles n’ont jamais été aussi solides. Et bonus : ça impressionne mes collègues quand je dis que je fais une manucure ancestrale japonaise.” (Camille, 32 ans)
Le retour du bricolage créatif
Dip Powder (les ongles trempés dans la poudre colorée), faux ongles à coller comme des stickers, ou encore la nouvelle marotte TikTok : le popit gel. Des capsules transparentes à remplir de gel avant de les décoller d’un “pop” jouissif. Tenue trois semaines, zéro stress pour les débutantes.
“Le popit gel, c’est mon ASMR préféré. Quand ça fait ‘pop’, je suis plus détendue que devant un bol de ramen.” (Julie, 19 ans)
La morale de l’histoire
Comme dans les années 90 avec les cigarettes light, on tente de rendre sexy ce qui reste un produit à risque. Vernis semi-permanent ou pas, l’ongle n’est pas un objet design mais un bout de corps vivant. Et si la vraie rébellion glossy, en 2025, c’était d’assumer ses mains au naturel ?