À l’occasion d’Halloween, le CUPRA City Garage Paris ouvre ses portes pour une soirée électro immersive placée sous le signe du « No Emotion ». © Cupra

Halloween à Paris, version blanche et masquée

Par
rapporteuses
Rédaction Rapporteuses
Observatrices curieuses et infatigables, Rapporteuses racontent le monde qui les entoure avec un regard à la fois précis et espiègle. Du glamour des soirées parisiennes aux...
- Rédaction Rapporteuses
8 Min. de lecture

Halloween gagne du terrain : soirées déguisées, boîtes qui s’improvisent temple de l’horreur, décorations à outrance. Et dans ce paysage hybride entre « fête importée » et « fête revisitée », surgit un événement qui joue pleinement cette tension : le Cupra Nightmare.

Pour certains, ce sera la fête d’Halloween rêvée : immersion, musique, anonymat, transformation. Pour d’autres, ce sera peut-être encore une fête importée, trop stylisée, trop marketing, et ils resteront spectateurs. Et puis il y a ceux qui hésitent, ceux qui se laissent tenter… ou pas. Le slogan : « No Emotion ». Et c’est dans ce vide que Vladimir Cauchemar fera son apparition.

À l’adresse du 1 boulevard de la Madeleine, dans le 1ᵉʳ arrondissement de Paris, le showroom de la marque automobile premium Cupra est reconfiguré. La marque transforme son espace en « Cupra Nightmare », pour une fête d’Halloween certes, mais réinventée. C’est dans ce décor minimaliste et glacé, que le DJ Vladimir Cauchemar prendra les platines.

Ce soir-là, pas de citrouilles mais des masques blancs. Pour une nuit, il ne s’agit plus seulement de dévoiler une voiture, mais de diffuser une esthétique, un état. Les murs, les sols, les tenues : tout sera blanc, immaculé, glacial comme l’intérieur d’une capsule spatiale.

A leur arrivée, les invités seront unifiés sous des combinaisons et masques blancs identiques, symbole du concept « No Emotion », effaçant toute singularité et toute expression. Une manière de devenir, le
temps d’une nuit, l’incarnation vivante d’un monde dénué de toute émotion.

Et pendant que la fête prépare son déploiement, les débats continuent : certains adorent Halloween, d’autres la rejettent.

Ceux qui aiment

« Quand j’étais petite j’adorais aller faire la chasse aux bonbons et me déguiser… Maintenant j’attends la soirée. »
Issue d’un échange sur Reddit, cette voix incarne l’enthousiasme générationnel.
Pour ces adeptes, Halloween est une occasion de se métamorphoser, de sortir du quotidien, de jouer avec l’étrange. La fête importée devient moment collectif et festif.

Parmi les invités qui iront à la soirée Cupra, on retrouve Sophie, 28 ans, community manager : « Je vais à Cupra pour la musique de Vladimir Cauchemar, mais aussi parce que j’aime cette idée de masque, de déguisement. Halloween, c’est le prétexte. »
Et Alex, 34 ans, graphiste : « J’aime beaucoup Halloween. Les décors, les costumes, tout ce folklore : ça me rappelle l’Amérique mais pourquoi pas. Cette version blanche chez Cupra, ça me titille, je suis curieux. »

Ceux qui n’aiment pas

Et puis il y a ceux qui se sentent en décalage. Une étude de Comarketing-News rappelle que 58 % des Français jugent la fête « pas importante ».

« C’est américain, donc… » explique un blogueur sur Ohlala French Course : « On a l’impression d’acheter des bonbons, des déguisements, des décorations. On préfère la Toussaint. »

Voici Marie, 46 ans, professeure : « Je ne comprends pas trop cette hype autour d’Halloween. Chez nous, c’est la Toussaint, famille, souvenir. Tout ce marketing autour des citrouilles, ça me dérange. »
Et Jean, 52 ans, artisan : « Je ne ferai pas la fête. Trop d’artifice. Cette version “Cupra Noir-Blanc”, je vois ça comme un gimmick. Halloween = commerce ? Peut-être. »

Le rendez-vous Cupra Nightmare

Le 31 octobre, approche, et le lieu est prêt. L’événement est ouvert au public, et ce qui est intéressant c’est que cette soirée s’adresse à ceux qui aiment Halloween mais veulent quelque chose de différent, luxe, concept, immersion. Et peut-être à ceux qui n’aiment pas l’Halloween traditionnel mais sont prêts à entrer dans un univers retravaillé. Parmi ceux qui compte y aller :

Julie, 30 ans, qui avoue ne plus typiquement « fêter Halloween », mais «aller à Cupra parce que c’est original, parce que Vladimir Cauchemar c’est un live rare».

David, 25 ans, DJ aspirant : « Je suis fan d’électro. Si je peux danser dans un décor immaculé, masque blanc, et oublier la citrouille orange, je suis partant. »

Tandis que Marion, 38 ans, reste à l’écart : « Je ne vais pas cette année. Trop conceptuel pour moi. Je resterai chez des amis. »

Pourquoi ce mélange ?

Ce tout-petit monde parisien dit beaucoup : Halloween en France n’est ni totalement adoptée comme tradition, ni rejetée totalement. Selon les chiffres de Comarketing-News, beaucoup considèrent qu’elle ne « s’impose pas ».

Mais des niches se saisissent de la fête, la revisitent. La soirée Cupra en est l’exemple : elle transforme l’Halloween classique (citrouilles, bonbons, déguisements enfantins) en expérience adulte, haut de gamme, stylisée. Les partisans y voient l’occasion d’un rendez-vous, d’une sortie, d’un spectacle. Les opposants restent distants, voire critiques : «bonne idée, mais trop ?», ou «ce n’est pas mon truc».

Le fait que certains participants hésitent ou changent de paradigme (ne plus «fêter Halloween» mais participer à «une soirée» autour de l’Halloween) montre que la logique évolue. Cet événement pose plusieurs questions que posent aussi les articles sur Halloween :

Que reste-t-il de la fête populaire, du « trick or treat », de la collecte de bonbons, dans cette version adulte et urbainisée ? Peut-on dire qu’Halloween est “implantée” en France quand elle est transformée en concept événementiel chic plutôt qu’une tradition sociale large ? Les analyses publiées sur Ohlala French Course le montrent : le manque d’ancrage persiste.

Et surtout : que devient la peur, l’étrange, l’innocence quand on l’enrobe dans le luxe, le costume obligatoire, la scénographie ultra-contrôlée ?

Cupra Nightmare prend tout cela, et en tire une version stylisée : un rendez-vous pour ceux qui veulent “fêter Halloween” non pas en supermarché ou maison familiale, mais en club sélect, masque obligatoire, zéro fantaisie cheap, beaucoup d’adrénaline musicale.

Le 31 octobre, enfilons notre masque blanc. Peu importe si on ne fait pas “des bonbons ou un sort”. Ici, on fait la fête d’Halloween selon Vladimir Cauchemar et Cupra froide, intense, électro-urbaine. Et dans ce vide blanc, il y a peut-être plus de frissons que dans la citrouille lumineuse.

Et vous ? Vous y allez à la Cupra Nightmare ? Ou vous restez en retrait, l’observateur de la fête ?

Informations pratiques :

Date : vendredi 31 octobre 2025

Horaire : 21h – 23h

Lieu : CUPRA City Garage Paris – 1 boulevard de la Madeleine, 75001 Paris

Billets : disponibles à partir du vendredi 24 octobre sur Shotgun – places gratuites
et limitées

Partager cet article
Rédaction Rapporteuses
Suivre :
Observatrices curieuses et infatigables, Rapporteuses racontent le monde qui les entoure avec un regard à la fois précis et espiègle. Du glamour des soirées parisiennes aux coulisses des affaires, de la culture aux nouvelles tendances, elles parcourent la ville et le monde pour capter les histoires, les personnages et les mouvements qui font l’actualité. Toujours sur le terrain, elles mêlent rigueur journalistique et sens du récit, pour offrir aux lecteurs des portraits, enquêtes et chroniques à la fois informatifs et captivants.
Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *