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Harold Parisot, fondateur du Chinese Business Club © Chinese Business Club

Harold Parisot, le passeur d’affaires

Le Chinese Business Club fondé en 2012 par Harold Parisot, organise tous les mois, le networking le plus couru de la capitale. PDG et CEO viennent échanger leur carte de visite au cours d’un déjeuner d’affaires, avec un patron du CAC 40 ou une licorne française en invitée d’honneur.

Quand il crée en 2012 le Chinese Business Club, Harold Parisot est loin de se douter qu’un virus venu de Chine, pays ami qu’il n’a jamais habité, mais avec lequel il a bâti toute sa stratégie, viendrait contrecarrer ses plans.

De club “franco-chinois”, à “international” 

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy en 2016 invité du Chinese Business Club © Chinese Business Club

En effet, à sa création, ce club d’affaire très privé où délégations officielles, politiciens, entrepreneurs, diplomates, investisseurs et chefs d’entreprise chinois et français se rencontraient au cours d’un déjeuner d’affaires avec un patron du CAC 40, était un des rendez-vous les plus prisés de la capitale française, avec des invités prestigieux venus échanger avec ses membres comme Le Prince Albert de Monaco, Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy, la famille Dassault, Pierre Gattaz et même l’actrice Sophie Marceau, véritable icône du luxe à la française. Hélas, pour les affaires des membres, arrive la pandémie, suivie de la très contraignante politique Zéro Covid imposée par le président Xi Jinping qui pousse Harold Parisot et son club, victimes collatérales, à revoir sa copie et changer sa formule magique. Loin de le décourager, impossible n’étant pas français, et tant pis si les portes du plus grand exportateur et importateur de marchandises au monde sont pour l’instant fermées, le Chinese Business Club, marque qu’il a aussi déposée, change son fusil d’épaule. Le marché très lucratif est remis à plus tard, en attendant, le Club s’élargit et devient à 90% franco-français. « Je me suis adapté dit-il, en élargissant le cible. Je parle d’international. Les ambassadeurs de plusieurs pays viennent maintenant au club. Tant qu’il y aura cette politique zéro covid, les choses vont être très compliquées ». Autre fait nouveau, il encourage désormais les start-up dans leur stratégie de développement. La formule du déjeuner d’affaires reste toujours la même, dans des lieux prestigieux allant du Peninsula au Shangri-La en passant par l’hôtel InterContinental, avec un patron du CAC 40 ou une licorne française en invitée d’honneur. Prochain invité, le directeur général de L’Oréal, Nicolas Hieronimus qui viendra répondre aux questions des membres vendredi 16 décembre, le lieu choisi cette fois-ci sera l’hôtel du Collectionneur.

Le premier réseau d’affaires de France

Emmanuel Macron en 2015 invité du club à l’époque ministre des Finances © Chinese Business Club

C’est en jeans baskets, détendu, que Harold Parisot nous donne donc rendez-vous, et dans un des lieux les plus chics situé dans le triangle d’or de la Capitale. De prime à bord, l’homme pourrait facilement être confondu avec un étudiant voire un adolescent. Mais ne vous fiez surtout pas à ce physique de Peter Pan, derrière cette apparence juvénile, se cache un des plus gros carnets d’adresses de la Planète, et l’un des hommes les plus influents du monde des affaires. Le code vestimentaire n’est pas choisi au hasard, et heureusement, la mode a su s’adapter aux ambitions des milliardaires visionnaires. Avec son look déterminé, ce surdoué qui ne cache pas son ambition, sait lui aussi affronter la jungle de la finance, qu’elle soit au bout de la rue, ou dans un autre hémisphère. Et sous son air en apparence décontracté, se devine aussi quelqu’un qui aime le grand luxe, même si tout est étudié dans les moindres détails, car bien évidemment il a tout compris. Comme son compatriote Xavier Niel, Mark Zuckerberg ou encore Steve Jobs, pas besoin de bling-bling, car il faut vivre avec son temps, le succès aujourd’hui s’affiche sans cravate ni carats. Diplômé de l’ESSEC Global BBA, Harold Parisot a aussi l’art de cultiver le mystère. Très discret sur sa vie privée, l’homme tient à mettre les choses au clair une bonne fois pour toute : son célèbre patronyme, n’a rien à voir avec celui de l’ancienne patronne du Medef Laurence Parisot, même si les deux personnages se connaissent et s’apprécient. Son ascension fulgurante, s’il la devait à quelqu’un, serait plutôt à Laurent Dassault son mentor, et à un jeune ministre de l’Economie et des Finances qui deviendra plus tard Président de la République. Quand Emmanuel Macron accepte en 2015 de venir pour la première fois à son déjeuner d’affaires, l’actuel locataire de l’Elysée n’a pas encore créé son parti En Marche. Le futur chef de l’Etat, qui comme on le sait voit la France comme une entreprise, aime parler, convaincre, séduire, et sait aussi écouter. « C’était incroyable », se rappelle Harold Parisot. Lui qui avait démarré sa carrière chez Deutsche Telekom et Bouygues Télécom, après avoir étoffé un carnet d’adresses dans l’immobilier de Luxe, n’aurait pas rêvé un tel succès. Plus qu’un coup de maitre, c’est un coup de génie qui va assoir définitivement sa crédibilité. Au début ses proches l’avaient pourtant déconseillé. Lui qui n’était jamais allé en Chine et ne parle pas un mot de chinois, qu’allait-il donc faire dans cette galère. « J’y croyais plus que tout » nous avoue-t-il. Fort de ce triomphe, les élites chinoises et françaises vont se bousculer, pour se retrouver autour de cet agape, obligés de reconnaître au personnage un sens tactique, une habileté marketing et diplomatique hors pair. Fier de son succès, Harold Parisot revendique aujourd’hui plus de 100 sociétés adhérentes, et se targue ainsi d’être le premier réseau d’affaires de France.

Business et networking à très haut niveau

Les membres du club à l’hôtel InterContinental © Chinese Business Club

Ce jour-là Harold Parisot est heureux de nous annoncer une bonne nouvelle. Sourire pétillant, l’homme d’affaires, qui se rend à Station F, l’incubateur numéro un mondial créé par Xavier Niel, nous confie qu’il vient de miser sur une toute jeune start-up : Toboro, une application mobile de type marketplace créée par deux jeunes femmes entrepreneures soutenues par Station F, qui permet de louer toutes sortes d’objets, à proximité. Le Chinese Business Club, c’est aussi ça : donner une chance à de jeunes starts-up, TPE, et entrepreneurs en mettant son carnet d’adresses à leur disposition. « Nous leur offrons un réseau qu’ils n’ont pas toujours » explique Harold Parisot. Avec l’essor phénoménal de l’e-commerce, plusieurs start-up ont ainsi profité de cette largesse comme BlaBlaCar ou Back Market. Sur sa lancée, l’homme d’affaires nous confie également que le prochain déjeuner qu’il consacre aux femmes aura lieu le 7 mars 2023. Après Sophie Marceau, Juliette Binoche, Monica Bellucci et Carla Bruni, la nouvelle patronne de Station F, Roxanne Varza, la femme qui booste l’écosystème de la Tech, viendra, le 17 avril 2023, partager son expérience et donner quelques recommandations. Depuis qu’il a changé sa stratégie, Harold Parisot veut féminiser le club. L’entrepreneuriat féminin participe à la croissance et le businessman l’a bien compris. Fini le club d’un autre temps entre hommes blancs de plus de 50 ans. Place à la diversité, aux femmes, à la jeunesse, et pour preuve, parmi les grandes marques qui le compose, 40% sont des entrepreneures. On peut donc citer Les secrets de Loly, la marque capillaire créée en 2009 par la Martiniquaise Kelly Massol qui connaît un grand succès. Le premier déjeuner entre femmes du 8 mars avait réuni 300 invitées autour de Sophie Marceau, et 360 autour de Juliette Binoche, celui du 7 mars 2023 devrait attirer un nombre encore plus grand à voire le sourire qui en dit long de Harold Parisot. Le reste de l’année, le club organise son déjeuner mensuel autour d’une Licorne ou d’un patron du CAC 40 toujours autour de ce crédo : Business et Networking à très haut niveau. A noter tout de même, bien qu’ayant élargi sa cible, ce lieu unique d’échanges et d’influence entre la France et la scène internationale n’est pas pour autant ouvert à tous, et tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Quatre niveaux d’adhésion sont possibles. Or à 75 000 €HT, Argent à 50 000 €HT, Bronze à 25 000 €HT et Corporate à 9 500 euros H.T. Autant dire qu’il faut montrer patte blanche ou plutôt patte gold pour pénétrer ce cercle très fermé. Harold Parisot qui nous a confié au début de notre entretien « vendre du rêve et vouloir un effet Waouh » a au moins réussi un des deux.

Plus d’infos : Le Chinese Business Club

2 réflexions sur “Harold Parisot, le passeur d’affaires”

  1. Merci pour cette découverte. Un exemple de plus d’adaptation dans un contexte clos. Il me vient une citation chinoise d’un acteur chinois célèbre intitulée “sois comme l’eau”.

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