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Alertes aux orages en France ce samedi 4 juin 2022 © LeRépublicain47 

Météo : nous vivons des événements climatiques de plus en plus extrêmes

En France samedi 4 juin, 65 départements ont été mis en vigilance orange pour des orages violents. Ces phénomènes de plus en plus fréquents avec d’immenses catastrophes humaines et matérielles, sont les conséquences du réchauffement climatique.

Les événements climatiques extrêmes selon Oxfam France, désignent « des événements qui peuvent persister plusieurs semaines ou mois, comme une sécheresse par exemple, ou bien, au contraire, se dérouler sur un temps très court, quelques heures ou quelques jours, mais marqués par une très forte intensité. C’est notamment nous dit Oxfam le cas des cyclones, des vagues de chaleur, des ouragans, et inondations ». L’organisation humanitaire qui lutte contre la pauvreté, nous alerte sur l’état de notre planète qui a connu une hausse de température moyenne de 1,1°C, conséquence directe des émissions massives de gaz à effet de serre, et qu’elle continue de s’accentuer à un tel rythme que, selon le GIEC, ce seuil de 1,5°C de réchauffement depuis l’ère industrielle pourrait être dépassé entre 2021 et 2040

Des catastrophes climatiques qui coûtent cher

Le 15 juillet dernier 2021 dans la région de Bad Neuenahr, en Rhénanie-Palatinat. Le réchauffement climatique augmente la quantité d’eau qui peut s’abattre sous forme de pluies diluviennes sur l’Europe de l’Ouest © DR

Le mois de mai a été un des plus chauds que la terre ait connu. Il a fait chaud, voire très chaud avec des températures qui ont grimpé au-dessus des 30 degrés. D’après le rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) paru le 15 mai 2022, il est urgent d’aider la nature. Un autre rapport s’appuie notamment sur les données de la base internationale Catdat, nous informe que les catastrophes climatiques, les canicules en premier mais aussi les inondations, les tempêtes ou encore les vagues de froid, coûtent cher. Elles coûtent cher en vies humaines, mais aussi en dommages économiques. À l’échelle européenne, elles ont provoqué la mort de plus de 142 000 personnes et fait perdre environ un demi-milliard d’euros ces 40 dernières années. Dans une interview accordée à France Infos samedi 4 juin, Alix Roumagnac, président de Predict Services, la filiale “risques” de Météo France déclare : “On vit, dès aujourd’hui, il ne faut plus parler au futur, des événements qui deviennent de plus en plus extrêmes“. Il ajoute : « Météo France attend des orages particulièrement intenses, extrêmes avec des coups de vents potentiellement important, de la grêle possible et des pluies intenses qui peuvent provoquer des pluies intenses en milieu urbain. Donc, on ne peut qu’inciter à la plus grande prudence ». Dans cet entretien, Alix Roumagnac explique le phénomène de grêlons qui sont de plus en plus gros, aussi gros que des balles de tennis, en s’appuyant sur certaines études qui « tendent à montrer que le changement climatique peut avoir une influence sur des événements de grêles de plus en plus importantes du fait de différentiel de températures ». Quelques heures après le maire de Roiffé dans une déclaration faisaient état des dégâts dans sa commune : “Des grêlons de la taille d’un œuf de caille, du jamais-vu” déclare Bruno Verdier, le maire de Roiffé. Sa commune du département de la Vienne, comme celle de Saix, a été très touchée par un orage très violent vers 15h samedi 4 juin, “un phénomène isolé qui a traversé le nord de notre commune” décrit l’élu alors qu’il était en train de célébrer un mariage. “Le hameau -Les Closures- a été particulièrement endommagé, ce qui représente 70 à 80 habitants” précise-t-il. Dans une autre commune, à Saix, située dans le département du Tarn, en région Occitanie, ces sont les vignes qui ont été particulièrement ravagées par la grêle. “Il n’y a plus une feuille, il n’y a plus rien, sauf la tige” constate Thierry Dousset, le premier adjoint de la commune. La mairie de Saix demande que soit reconnu l’état de catastrophe naturelle.

COP ou pas COP ?

Illustration animée de Rapporteuses sur le changement climatique faisant référence aux “Simpson” et à la série “Walking Dead” © Rapporteuses/ Dodger

La dernière COP 26 Cop pour “Conference of parties”, les “parties” étant les signataires de la Convention (195 pays + l’Union européenne) qui s’est tenue à Glasgow en Ecosse, a réuni 120 dirigeants mondiaux et plus de 40 000 participants, a donné lieu à beaucoup de bla bla, suivi de peu d’effet lire notre article. Cette année conscient des enjeux les Nations Unies sur leur site internet on particulièrement mis en garde sur l’importance de l’année 2022 pour l’action climatique. En 2021, le jour du dépassement mondial (Earth Overshoot Day en anglais) a eu lieu le 29 juillet. À partir de cette date, nous vivions donc au-delà des capacités de la planète et entamions les cinq derniers mois de l’année 2021 en négatif. Il faut savoir que depuis les années 1970 jusqu’à 2019, la date du jour du dépassement n’a cessé de s’avancer. En 1970, elle avait lieu le 30 décembre. En 1996, elle avait avancé de trois mois, soit le 30 septembre, et en 2020, de quatre mois, soit le 22 août. Pour la France le jour de dépassement selon Global Footprint Network est tombé le 5 mai 2018. « Notre planète est limitée, mais les possibilités humaines ne le sont pas. Vivre selon les moyens que nous accordons à notre planète est technologiquement possible, financièrement bénéfique et notre seule chance pour un avenir prospère », a déclaré Mathis Wackernagel, PDG de Global Footprint Network et cocréateur de l’Empreinte Écologique. « Nous espérons que notre nouveau calculateur d’Empreinte permettra à des millions de personnes de traverser le monde d’explorer des solutions de durabilité, et de trouver une inspiration dans le champ des possibles qui s’offre à notre société contemporaine. » Changer nos habitudes pour sauver le climat donc la Planet, cap ou pas cap ?

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