Attention, Kamala is back… Mais cette fois, sans gants. Harris déboule avec un livre qui sent le règlement de comptes. L’ancienne vice-présidente loyale, règle ses comptes avec Joe Biden dans un livre attendu fin septembre. Celle qui souriait derrière l’ancien président même quand il bafouillait son prompteur, balance tout. Extraits publiés par The Atlantic : l’ex-colistière raconte comment, dans l’ombre, tout le monde répétait comme des automates que la décision de se représenter appartenait à « Joe et Jill ».
Kamala, discrète depuis sa défaite, choisit le papier pour régler ses comptes. Pas tendre avec son ex-mentor, mais pas prête non plus à endosser le rôle de fossoyeuse. Son récit, c’est celui d’une campagne expresse, 107 Days, et d’une loyauté sacrifiée sur l’autel d’un système qui préfère le déni aux remises en question.
Dans 107 Days, à paraître le 23 septembre, Kamala raconte l’hypnose collective qui a poussé les démocrates à laisser « Joe et Jill » décider seuls d’une candidature vouée à l’échec. « Était-ce de l’élégance ou de l’inconscience ? En y repensant, c’était de l’inconscience », tranche-t-elle.
Le vieux lion avait 82 ans et déjà la fatigue dans les os. Trop de gaffes, chutes, lapsus, trous noirs. Mais impossible de lui dire d’arrêter : « Ça aurait semblé opportuniste, une trahison perfide », écrit-elle.
Harris savait qu’il fallait le stopper, mais se taire semblait moins dangereux que de passer pour la traîtresse ambitieuse. Résultat : elle hérite en catastrophe de l’investiture en juillet, s’use en cent jours de campagne avant de se crasher net face à Trump en novembre.
Mais c’est surtout l’entourage Biden qu’elle vise. L’ex-procureure balance sur une Maison Blanche qui aurait attisé les rumeurs à son encontre, refusé de la défendre et soigneusement minimisé ses coups d’éclat. Harris, première femme vice-présidente de l’histoire US, raconte la guerre froide avec l’entourage Biden : coups bas, rumeurs savamment entretenues, silence radio quand il fallait défendre son taf. « Il était quasiment impossible d’obtenir que la Maison Blanche dise quelque chose de positif sur moi », balance-t-elle.
Dernière humiliation : le discours de retrait de Biden. Neuf minutes d’auto-justification, quelques secondes à peine pour la citer. Elle digère mal ce dernier discours où Joe à passer son temps à se justifier.
Et puis Gaza. Un texte validé, un discours prononcé avec force… sanction immédiate. « J’ai été punie, pour l’avoir trop bien prononcé semble-t-il », note-t-elle, acide.
Titre du livre : 107 Days (107 jours), en référence à sa campagne express. Sortie le 23 septembre chez Simon & Schuster, avec tournée promo à la clé. Biden, lui, s’est éclipsé. Silence et quasi-disparition médiatique. Silence médical aussi : en mai, son équipe a révélé qu’il souffrait d’un cancer agressif de la prostate.
La fin d’un cycle. Et Kamala ? Retour aux affaires, version rage contenue.
Sources :
Kamala Harris se livre dans son livre 107 Days, un récit accablant de son échec face à Trump. Elle dénonce la passivité de lentourage Biden et la pression. Un témoignage brutalement honnête sur la politique américaine.