Femi, un artiste dansant dans les rues de Paris. © DR

Femi, le bonheur en pas chassés

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Rédaction Rapporteuses
Observatrices curieuses et infatigables, Rapporteuses racontent le monde qui les entoure avec un regard à la fois précis et espiègle. Du glamour des soirées parisiennes aux...
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Un sourire comme une gifle de soleil, des pas qui claquent sur l’asphalte, et soudain la rue se met à danser. Femi, chorégraphe et interprète passé par l’université Paris 8 et le Théâtre National de la Danse, n’a pas choisi les planches feutrées pour scène. Son décor : les trottoirs de Paris, ses passants pressés transformés en figurants heureux.

Ce Béninois, arrivé en France il y a six ans, a fait de l’espace public un terrain de jeu et d’émotion brute. « C’est comme une belle surprise de la vie où l’on récolte ce que l’on sème », confie-t-il. Sa mission : propager la joie, même là où on ne l’attend pas. Improviser un solo au détour d’un carrefour, bloquer une place pour y faire tourner les corps, offrir une parenthèse aux vies trop droites.

Son CV danse entre l’ombre et la lumière : collaborations avec Emanuel Gat, tournées, pièces exigeantes. Mais Femi préfère aujourd’hui « danser avec des personnes qui ne sont pas des danseurs professionnels ». Un geste politique autant qu’artistique : « Mon objectif ultime est de créer un centre de danse où règnent la joie et le bonheur pour tous. »

L’Afrique n’est pas loin. Le souvenir des cours d’école au Bénin, quand il faisait bouger ses camarades, et même ses profs, réapparaît dans chaque pas. « Mon objectif est de redonner le sourire aux gens et de créer des liens entre eux. » Depuis trois ans, il s’y consacre à plein temps, rêvant d’une école d’art au Bénin qui rayonnerait au-delà des frontières.

En attendant, il trace sa route en France, avec un détour assumé par les campagnes : « Je veux inclure aussi les zones rurales plutôt que de me limiter aux grandes villes. » Et si les politiques restent muets, le public, lui, répond : « J’ai reçu de nombreux messages de la population qui expriment leur fierté envers moi. Des personnes venant de l’étranger viennent me voir, souhaitant me rencontrer. »

Sur Instagram, son pseudonyme dit tout : Le Transporteur de Bonheur. Sur les pavés, il ne livre ni colis ni courrier, mais des instants suspendus, et l’envie irrépressible de bouger.

LE TRANSPORTEUR DE BONHEUR❤️ (@femi_the_scorpion) • Photos et vidéos Instagram

Le Transporteur de Bonheur ❤️ vous souhaite une très belle année – YouTube

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