Cuisine au sommet et produits du terroir en étendard : la quatrième édition du Trophée des Léopards promet un week-end sous haute tension culinaire. Les 28 et 29 avril 2024, la crème des cuisiniers pros, apprentis et amateurs éclairés, se donne rendez-vous à Caen pour un concours où la gastronomie normande s’offre une vitrine de choix.
À la manœuvre : un jury taillé sur mesure, présidé par Philippe Hardy, étoilé du Mascaret à Blainville-sur-Mer, et une liste de grands noms du métier qui en impose. Mais avant de déguster, on flâne. Le 27, 28 et 29 avril, les jardins de l’Abbaye aux Dames se transforment en marché à ciel ouvert. Le « Marché des Léopards », village de producteurs locaux, y déballe ses trésors gourmands : fromages, jus, fruits, légumes, cidres et poirés. Une balade entre étals et effluves, en accès libre et bonne humeur garantie.
Une région en mission
Derrière cette grande messe gastronomique, une ambition politique assumée. Hervé Morin, président de la Région Normandie, le dit sans détour : « Il est de notre devoir de rendre hommage à notre histoire gastronomique française, si étroitement liée à notre région. » La Normandie, forte de ses 15 AOP/AOC, investit depuis quatre ans dans cet événement porté par Marie Sauce Conseil, avec une myriade de partenaires institutionnels et privés. Un coup de projecteur sur un terroir et ceux qui le font vivre.
Des noms, du sang, de la sueur
Côté fourneaux, le casting est affûté. Dans la catégorie apprenants, six finalistes dont trois venus de Val-de-Reuil tenteront de faire honneur à la Coquille Saint-Jacques de Normandie Label Rouge, à la carotte des sables et au Poiré de Domfront AOP. Même topo pour les pros, où l’on retrouve des candidats venus de Caen, Paris, Cabourg ou Gonesse. En coulisses, un jury impressionnant d’une trentaine de pointures MOF, étoilés, anciens du Ritz, toques en tout genre s’apprête à trancher.
Les épreuves ? Trois heures chrono pour inventer une entrée et un plat. Pas le droit à l’erreur. Le 28 avril, les amateurs ouvrent le bal. Le lendemain, place aux pros et aux jeunes pousses, dans le cadre solennel de l’Abbaye aux Dames. C’est là que tout se jouera.
Normandie en majesté
Le Trophée des Léopards n’est pas juste un concours. C’est une ode au terroir, un manifeste culinaire, une manière de dire que la Normandie ne se contente plus d’aligner les labels : elle veut faire école, briller, transmettre. Et si la cuisine est un art du temps, ce week-end d’avril s’annonce comme un moment suspendu, entre tradition et modernité, entre gestes d’antan et fulgurances contemporaines.
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