Selon une étude Cricut, 76 % des Français affirment que le DIY les aide à se recentrer. 64 % y voient une déconnexion positive face aux écrans et au stress quotidien. 82 % des moins de 35 ans pratiquent une activité créative (bricolage, jardinage, personnalisation, etc.) pour leur bien-être. © Bosch

DIY thérapie : quand les Français reprennent le pouvoir avec leurs mains

Lise-Marie Ranner-Luxin
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Lise-Marie Ranner-Luxin
Directrice de la rédaction
Rédactrice en chef et fondatrice de Rapporteuses, Lise-Marie Ranner-Luxin allie vision éditoriale et plume affûtée. Passionnée par les histoires humaines, les tendances culturelles et l’actualité qui...
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Selon une étude Cricut, 84 % des Français retrouvent confiance en eux grâce au DIY. Et avec nos mode de vie saturés d’écrans, scier, coller, percer, peindre devient un geste de liberté. Dans les ateliers, sur les réseaux ou dans les garages, le DIY fédère. Une génération de créatifs qui préfère réparer, détourner, transformer plutôt que jeter. Rencontre avec une France qui se soigne à coups de perceuse, et retour sur un atelier Bosch où le calendrier de l’Avent se transforme en séance de méditation active.

Faire, c’est être

Ils sont 76 % à dire que le DIY les aide à se recentrer, 64 % à y trouver une déconnexion bienvenue face au stress quotidien. Le fait-main s’impose aujourd’hui comme une respiration dans la vie de tous les jours. À la frontière du bien-être et de l’artisanat, le bricolage version 2025 n’a plus rien de ringard : il soigne l’âme autant qu’il décore la maison. [ NDLR : le DIY (acronyme de l’anglais Do It Yourself, « fais-le toi-même ») désigne le fait de concevoir, fabriquer, transformer ou réparer des objets de la vie courante par ses propres moyens, sans recourir à un produit ou un service déjà prêt. Cette pratique englobe aussi bien le bricolage, la décoration, la couture, le jardinage que des formes plus créatives ou artistiques.]

« Quand je bricole, je ne pense plus à rien. C’est mon yoga à moi », confie Hélène, 42 ans, prof de lettres à Nantes, qui s’est mise à fabriquer des étagères et des luminaires pendant le confinement. « Voir un objet naître entre mes mains, ça m’a redonné confiance. »

L’étude menée par Cricut et OpinionWay en novembre 2025 le confirme : 9 Français sur 10 estiment que créer de soi-même aide à décompresser après une journée de travail. Et pour beaucoup, c’est aussi une façon de consommer autrement.

Un atelier Bosch comme une bulle

« Rien de tel qu’un bon coup de scie sauteuse pour remettre les idées en place. » Cette phrase, lâchée mi-sourire mi-sérieuse lors de l’atelier Bosch DIY auquel j’ai participé, résume bien l’air du temps. Objectif : fabriquer son propre calendrier de l’Avent à partir de bois brut et de ficelle. À première vue, un simple exercice de bricolage. En réalité, une expérience sensorielle et presque méditative. Ce jour là, l’ambiance est studieuse et joyeuse. Sous les conseils précis des animateurs, on perce, on colle, on assemble. Et soudain, la tête se vide, le geste prend le relais.

Entre le ronron des perceuses et le parfum du bois poncé, mon calendrier de l’Avent a pris forme. Pas une déco Pinterest, non, mais fabriqué avec du vrai bois, des vis, de la colle chaude, des doigts tachés de sciure. Et au bout de la planche, une satisfaction enfantine : c’est moi qui l’ai fait.

Je vous détaille ici les étapes.

Étape 1 : scier
J’enfile les gants, les lunettes, et attrapent la UniversalSaw 18V-100. Le tasseau est fixé, la scie ronronne. Le bois résiste, puis cède dans un petit nuage de sciure. Une satisfaction immédiate, malgré une petite imperfection, la coupe n’est pas droite.

Étape 2 : percer
La UniversalDrill 18V-60 entre en scène. 24 trous alignés à 2 cm du bord pour accrocher les enveloppes du calendrier. Chaque perçage résonne comme un battement régulier. À côté, ma voisine, s’amuse tandis que moi je lui lance : « C’est drôle, j’ai l’impression de revivre les cours d’EMT [ NDLR : éducation manuelle et technique ] les après-midi ! »

Étape 3 : coller et décorer
Pistolet à colle AdvancedGlue 18V, perles en bois, ficelle de cuir, j’assemble, j’ajuste, je me trompe, j’appelle à l’aide, et je recommence. La consigne était de prendre une enveloppe, percer l’angle en haut à droite avec une perforatrice. Prendre le stylo à colle, Gluey Evergreen, et ensuite insérer les piles.

Mes enveloppes sont percées à l’envers, je suis un peu dégoûtée. Une petite imperfection devient une signature. « C’est le charme du fait-main », me dit en souriant une employée de Boch en guise de consolation.

À la fin de l’atelier, la table est couverte de copeaux, de colle séchée et d’enveloppes. Chacun repart heureux avec son calendrier, imparfait pour certains, mais unique.

Cricut, le géant des loisirs créatifs, a mis des chiffres sur ce sentiment. 84 % des Français affirment que le DIY renforce leur confiance en eux. 76 % disent que ça les aide à se recentrer. Et 64 % y trouvent une « déconnexion positive » face aux écrans. Dans une société en flux tendu, où les notifications dictent les gestes, prendre une perceuse devient un acte de résistance douce.

Le fait-main, c’est un retour à soi et à la matière. 9 actifs sur 10 confient que créer les aide à « décompresser » après une journée de travail. Et pour 9 Français sur 10, bricoler ou coudre, c’est aussi un moyen d’être utile, de faire plutôt que d’acheter. Ce n’est pas seulement économique (89 % le pensent), c’est existentiel.

Le pouvoir du geste

Le bricolage, c’est un peu la revanche du corps sur le mental. Là où tout est digital, instantané, le geste manuel ralentit le temps. « Quand je peins une planche, j’oublie le reste. C’est une déconnexion que même le yoga ne m’apporte pas », confie Lina, 29 ans, community manager qui customise des meubles le week-end.

Cette reconnexion passe aussi par la créativité : 88 % des Français estiment que le DIY stimule leur imagination, et 6 sur 10 ont déjà offert une création faite maison. Créer plutôt qu’acheter, c’est devenu un acte politique, intime et joyeux.

Un marché qui fleurit, une communauté qui grandit

Avec plus de 200 000 passionnés en France et plus d’un million en Europe, la communauté Cricut illustre l’essor du mouvement. Le DIY n’est plus un hobby, c’est une culture. 82 % des moins de 35 ans s’y adonnent pour leur bien-être, preuve que la génération « hyperconnectée » cherche à ralentir. Peinture, jardinage, origami, personnalisation de vêtements : les loisirs créatifs deviennent des bulles d’oxygène.

Et Bosch, comme Cricut, l’ont bien compris. En 2026, la marque allemande pousse le concept jusqu’à la pause-café avec sa EasyMoka 18V-2, une cafetière sans fil alimentée par batterie : le luxe ultime pour les bricoleurs nomades. Entre une perceuse et une tondeuse, un expresso : l’art du geste jusque dans la pause.

Bricoler pour se réparer

Dans un monde saturé d’objets standardisés, le fait-main redevient un cri intime. Coller, visser, peindre, planter, c’est reprendre le contrôle. Et quand 67 % des Français disent qu’offrir une création maison est une récompense en soi, on comprend que le DIY dépasse la tendance : c’est une manière d’habiter le monde. Et peut-être que tout est là : dans ce silence vibrant du geste, dans le plaisir de faire soi-même, un peu comme on recolle les morceaux de soi.

De mon côté, mon calendrier de l’Avent trône désormais dans mon salon, et j’espère qu’il fera son petit effet pendant les fêtes. À chaque enveloppe suspendue, un souvenir de ce moment suspendu où les outils ont remplacé les mots. Il n’est pas parfait, il penche un peu à gauche, mais il raconte une histoire, il me ressemble. Celle d’une France qui retrouve, entre deux coups de marteau, le goût simple de “faire“.

Sources :

CricutFR@hotwireglobal.com

Plus d’infos :

DIY Bosch

Crédits : Bosch

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Rédactrice en chef et fondatrice de Rapporteuses, Lise-Marie Ranner-Luxin allie vision éditoriale et plume affûtée. Passionnée par les histoires humaines, les tendances culturelles et l’actualité qui fait débat, elle supervise la ligne éditoriale et guide l’équipe avec exigence et créativité. Journaliste expérimentée, elle sait capter les détails qui font vivre un récit et mettre en lumière des voix parfois oubliées, tout en cultivant un regard critique et engagé sur le monde qui l’entoure.
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