Tabou Combo sont les véritables ambassadeurs du Compas. Le groupe fait son come-back au Casino de Paris le 30 avril, et annonce un nouveau Single : Revelation. © Tabou Combo

Tabou Combo, la fièvre compas au Casino de Paris

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Rédaction Rapporteuses
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Roulé-serré, tempo solaire et groove inoxydable. Tabou Combo revient allumer la mèche au Casino de Paris, trente ans après un Zénith sold-out façon double ration. Le 30 avril, le mythique groupe haïtien balance son « Révélation » comme une promesse de transe et de souvenirs debout.

Ils sont les parrains du compas direct. Les rois du beat caraïbe. Nés en 1967 à Pétion-Ville, faubourg chic de Port-au-Prince, sous le nom de Los Incognitos (modeste mais clair), ils changent d’étiquette un an plus tard pour faire plus créole : Tabou Combo. Un coup de baguette et les ados, menés par Albert Chancy et Herman Nau, raflent le premier prix d’un télé-crochet national. Les guitares dansent, les cuivres chantent, et l’île ne jure plus que par eux. 

Tabou Combo a débuté en 1967 à Pétion-Ville, une ville juste à l’extérieur de Port-au-Prince, par Albert Chancy et Herman Nau et quelques amis, tous adolescents. Ils ont commencé par se nommer « Los Incognitos », car inconnus à l’époque. Ils ont changé pour Tabou Combo en 1968. © Tabou Combo

Mais la gloire, comme les parents, veille au grain. Chancy est expédié à Montréal pour ses études. Le groupe se disloque, les membres dérivent vers les States. On aurait pu les perdre. Mais en 1971, bang ! Renaissance autour de Jean-Claude Jean, nouveau leader à la six-cordes. La suite, c’est une bande-son qui cavale d’Haïti à Harlem, en passant par Kinshasa, Miami, Paris. Une boucle afro-diasporique, un compas à grande vitesse.

Le groupe fait danser le public partout dans le monde. C’est en 1974 qu’arrive le suucès avec le single, New York City qui s’est vendu à un million d’exemplaires. © Tabou Combo

Leur but ? Simple et terriblement efficace. « Faire danser les gens, leur faire oublier leurs chagrins », clame Fanfan, parolier et voix du clan. Et ça marche : en 1974, New York City électrise les platines européennes et fait tomber le million d’exemplaires. Le monde s’enflamme. En 1989, Aux Antilles squatte les charts pendant six semaines. Applaudi aux Caribbean Music Awards. Acclamé à l’Apollo. Tabou Combo est partout. Même chez Maurice Pialat (Police, 1985) ou Jonathan Demme (Mystery Date, 1989). Même Carlos Santana sample leur Mabouya sur Shaman en 2002.

© Tabou Combo

Presque 60 balais et pas une ride. Le compas tourne toujours rond. Tabou Combo, c’est une leçon de longévité, un groove en apnée. Et ce 30 avril, sur les planches du Casino de Paris, ce sera bien plus qu’un concert. Une messe. Une transe. Une histoire en live.

Tabou Combo, le 30 avril au Casino de Paris.

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Observatrices curieuses et infatigables, Rapporteuses racontent le monde qui les entoure avec un regard à la fois précis et espiègle. Du glamour des soirées parisiennes aux coulisses des affaires, de la culture aux nouvelles tendances, elles parcourent la ville et le monde pour capter les histoires, les personnages et les mouvements qui font l’actualité. Toujours sur le terrain, elles mêlent rigueur journalistique et sens du récit, pour offrir aux lecteurs des portraits, enquêtes et chroniques à la fois informatifs et captivants.
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