Le masque funéraire. Onze kilos d’or, de verre coloré, de faïence et de pierres semi-précieuses. © Laurent Guyot and Co

Toutânkhamon: une immersion pharaonique dans l’Égypte antique

Lise-Marie Ranner-Luxin
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Lise-Marie Ranner-Luxin
Directrice de la rédaction
Rédactrice en chef et fondatrice de Rapporteuses, Lise-Marie Ranner-Luxin allie vision éditoriale et plume affûtée. Passionnée par les histoires humaines, les tendances culturelles et l’actualité qui...
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Immersion pharaonique. Un siècle après sa découverte par l’archéologue britannique Howard Carter, le tombeau du plus célèbre des pharaons continue de fasciner. Et cette fois, c’est au cœur des Galeries Montparnasse, dans un labyrinthe scénographié de 3.000 m², que Paris tente de faire revivre l’Égypte des dieux, des scarabées et de l’or éternel.

Pas un musée. Une expédition.

Une aventure archéologique immersive et interactive

Dès l’entrée, les visiteurs reçoivent leur journal de bord, un faux Daily News, et une carte de la tombe. Ils traversent des couloirs sombres, résolvent des énigmes, frôlent la momie sans la réveiller. Bienvenue dans l’ère de l’égyptologie en mode escape game, où l’on ne se contente pas de regarder : on participe, on enquête, on joue.

© Laurent Guyot and Co

La tente d’Howard Carter

Tout commence en 1922, dans une tente poussiéreuse reconstituée avec soin. Celle de Carter. On y trouve son bureau, ses carnets, ses doutes, et surtout son obsession : retrouver la tombe intacte d’un jeune roi oublié. Ce roi, c’est Toutânkhamon, enfant couronné à neuf ans, mort à dix-neuf, devenu immortel sous un masque d’or.

© Laurent Guyot and Co

Sous les sables, le spectacle. L’Antichambre, la Salle du Trésor, la Chambre funéraire… chaque pièce de l’exposition joue la carte de la reconstitution immersive, jusqu’à une projection géante de 200 m² censée faire ressentir aux visiteurs le voyage mythologique du pharaon vers l’au-delà. À mi-chemin entre documentaire grand format et Disneyland des morts.

Mais l’objet fétiche reste le même : le masque funéraire. Onze kilos d’or, de verre coloré, de faïence et de pierres semi-précieuses. Le némès rayé sur le front, les yeux en obsidienne, la barbe postiche des dieux. Une image mille fois reproduite, mais qui continue de sidérer : ce visage figé dans l’éternité, entre beauté adolescente et autorité divine.

L’or et la foi. Au-delà du masque, ce sont des centaines d’objets funéraires qui racontent une vie courte et un règne entouré de mystères : bijoux, trônes, chars miniatures, statues protectrices, sarcophages gigognes. Et au cœur du tombeau, la chambre funéraire, seule salle décorée de la sépulture, où reposait le corps du roi, lové dans un cercueil de 110 kilos d’or massif. Excusez du peu.

Toutânkhamon, c’est l’Égypte en majesté, mais aussi en pop culture. Celui dont le nom claque comme une promesse d’aventure, de malédiction, de splendeur. Un adolescent momifié devenu icône planétaire, dont les trésors, aujourd’hui encore, se prêtent à toutes les fictions et les fantasmes.

À voir, à vivre, à sentir. Que vous soyez féru d’histoire, amateur de mythes ou juste en quête d’une évasion visuelle, cette exposition offre plus qu’un moment culturel : une parenthèse hors du temps. Entre l’éclat de l’or et l’ombre des pyramides, Toutânkhamon fait encore son effet.

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Rédactrice en chef et fondatrice de Rapporteuses, Lise-Marie Ranner-Luxin allie vision éditoriale et plume affûtée. Passionnée par les histoires humaines, les tendances culturelles et l’actualité qui fait débat, elle supervise la ligne éditoriale et guide l’équipe avec exigence et créativité. Journaliste expérimentée, elle sait capter les détails qui font vivre un récit et mettre en lumière des voix parfois oubliées, tout en cultivant un regard critique et engagé sur le monde qui l’entoure.
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