Angela Bassett, reine du Wakanda et désormais des Golden Globes, a écrit une page inédite d’Hollywood ce 11 janvier 2023. Première actrice à rafler un trophée majeur pour un film Marvel, elle s’est imposée, robe noire et voix tremblante, devant le gotha du cinéma américain.
Son Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle, décroché pour Black Panther : Wakanda Forever, dépasse la simple statuette : il entérine l’irruption des blockbusters de super-héros dans la sphère des récompenses “sérieuses”.
Angela Bassett n’en est pas à son coup d’essai, déjà couronnée en 1993 pour son Tina Turner incandescent dans What’s Love Got to Do With It. Mais cette fois, l’histoire a la saveur du jamais-vu. “Je suis si nerveuse. Mon cœur bat fort”, lâche-t-elle, avant de convoquer Toni Morrison, la foi, la patience et la grâce divine. Devant elle, les flashs crépitent. Derrière elle, l’ombre bienveillante de Chadwick Boseman, son “fils” de cinéma, emplit la salle.
Reine Ramonda à l’écran, mère du défunt roi T’Challa, Bassett a profité de la tribune pour saluer Ryan Coogler, chef d’orchestre de la saga, et les producteurs Marvel. Mais surtout pour rendre un hommage collectif : “Nous avons pleuré ensemble, aimé ensemble, guéri ensemble… Chadwick était avec nous à chaque instant.”
Dans un Hollywood souvent oublieux, la comédienne de 64 ans vient de rappeler, micro en main, que la puissance d’un rôle ne se mesure pas au temps d’écran. Et que, parfois, un blockbuster peut être un manifeste : celui d’une royauté noire, fière et unie, sur pellicule comme dans les coulisses.
