Stéphanie Gaspard est la fondatrice et présidente de l’Association pour la Diplomatie Culturelle We Are The World, depuis 2018. © We Are The World

We Are The World : quand des bambins peignent le monde à coups de pinceaux

Lise-Marie Ranner-Luxin
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Lise-Marie Ranner-Luxin
Directrice de la rédaction
Rédactrice en chef et fondatrice de Rapporteuses, Lise-Marie Ranner-Luxin allie vision éditoriale et plume affûtée. Passionnée par les histoires humaines, les tendances culturelles et l’actualité qui...
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Pas besoin de sommets diplomatiques ni de cocktails mondains pour rapprocher les cultures. Ici, l’arme fatale, c’est un feutre qui bave, un pinceau trempé dans l’aquarelle. Depuis 2018, Stéphanie Gaspard a remplacé les traités internationaux par des dessins d’enfants. Résultat : 55 pays, plus de 10 000 œuvres, et des petits qui accrochent leurs couleurs là où même les pros se cassent les dents.

À la tête de We Are The World, association pour la diplomatie culturelle, elle empile les œuvres comme d’autres collectionnent les timbres : plus de 10 000 dessins, 45 pays, du Louvre à Los Angeles. Pas mal pour un projet né entre les crayons de ses trois fils et les souvenirs d’un grand-père diplomate.

On pourrait croire à un slogan peace & love des années 80. Un refrain de charity song avec chorale de stars. Mais non. We Are The World, c’est juste une armée de mioches armés de pinceaux qui repeignent la planète. Littéralement.

Derrière le coup de pinceau, une femme : Stéphanie Gaspard. Architecte de formation, trois gosses à la maison, et ce fameux grand-père diplomate dans les gènes. En 2018, elle décide que les dessins d’enfants ne sont pas faits pour moisir sur le frigo. Direction le monde. Résultat : plus de 10 000 œuvres, 55 pays, et des expos du Louvre à Los Angeles.

Pas le genre de trucs “atelier pâte à sel à la mairie du coin”. Ici, on cause diplomatie culturelle. Les enfants de 5 à 17 ans envoient leurs couleurs par valise entière. Les Asiatiques racontent des fresques ultra-détaillées, les post-soviétiques tracent académique et carré, les Américains dégainent drapeaux et burgers. Et tout ce petit monde finit côte à côte sur des cimaises prestigieuses.

Le plus beau, c’est que même les pros galèrent à se faire exposer là où ces gosses débarquent avec leurs feutres. Louvre, Sofitel Beverly Hills, musée de la Cosmonautique… Stéphanie joue les passeuses de rêves comme d’autres trafiquent des vinyles rares. Avec en bonus des parrains de luxe : un astronaute russe, la nièce de Youri Gagarine… Ambiance grand écart culturel.

Mais derrière les paillettes, c’est le sport de haut niveau : convaincre des musées, trouver du cash, faire voyager des gamins et leurs œuvres aux quatre coins du globe. Les portes se ferment ? Elle tape ailleurs. Les financements manquent ? Elle grignote le budget. Et quand enfin les enfants montent sur scène, diplômes en main et yeux brillants, tout le reste s’efface.

En 2025, elle a même lancé l’Olympiade d’Art à UCLA. Huit universités partenaires, réductions de frais pour les participants. Et bientôt, place à la photo, à la musique, à la danse. L’idée ? Offrir à chaque gosse un passeport culturel, valable dans tous les pays, sans file d’attente ni contrôle aux frontières.

Aux timides qui hésitent, elle balance la punchline comme on claque une porte :
« Croyez en vous. Créez. Le monde, c’est vous. »

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Stéphanie Gaspard

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Rédactrice en chef et fondatrice de Rapporteuses, Lise-Marie Ranner-Luxin allie vision éditoriale et plume affûtée. Passionnée par les histoires humaines, les tendances culturelles et l’actualité qui fait débat, elle supervise la ligne éditoriale et guide l’équipe avec exigence et créativité. Journaliste expérimentée, elle sait capter les détails qui font vivre un récit et mettre en lumière des voix parfois oubliées, tout en cultivant un regard critique et engagé sur le monde qui l’entoure.
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