Un quart de siècle que les moteurs ronronnent dans le silence des dunes, que des centaines de femmes larguent les amarres de leur quotidien pour s’embarquer dans une odyssée de sable et de solidarité. Du 17 au 26 octobre 2025, le Rallye Roses des Sables fête ses 25 ans, avec promesse de tempête de poussière, de rires partagés et de dépassement de soi.
Né comme un simple défi sportif, le rallye est devenu étendard. Un étendard pour la liberté, pour la sororité, pour l’engagement. Ici, pas de chronos hystériques ni de trophées en toc : chaque équipage trimballe son lot de fournitures scolaires et médicales, pour les villages du sud marocain. Des écoles ont poussé, des dispensaires se sont remplis, des gamins ont souri. Plus de 4 500 participantes ont déjà laissé leur trace, entre deux oueds et trois tempêtes de sable.
2025, année pivot : arrivée d’Aurélia Roquesalane à la direction des opérations. Pilote, fondatrice du Wonder Rallye, elle débarque avec une vision claire : rendre l’événement plus vert, plus inclusif, plus ouvert. Réduction de l’empreinte carbone, extension internationale, formats élargis, du 4×4 au trek. Dans son sillage, un slogan qui fait mouche : « se lâcher », tomber les masques, laisser l’apparence au vestiaire.



Et puis, la solidarité, toujours. Enfants du Désert depuis vingt ans, Ruban Rose contre le cancer du sein, petits déjeuners canadiens pour 650 000 écoliers, l’Estelada pour les enfants handicapés. Cette année, le bivouac accueillera artisans et femmes du désert pour une collecte en direct, histoire de lier le sable et la sueur à la survie locale.
Même la gamelle a droit à son virage gourmet : Jean-Philippe Merlin, ex-maître d’hôtel de la maison Bocuse, se charge de transformer le bivouac en cantine gastronomique. Parce que dans le désert aussi, un bon repas peut faire plier la fatigue.
Quelques chiffres pour planter le décor : 125 000 km parcourus depuis la création, plus de 50 nationalités représentées, un taux de retour record, une fois qu’on y a goûté, on revient.
Alors, prêtes pour le départ ? Le sable attend. Le moteur chauffe. Et la sororité, elle, n’a pas pris une ride.